Ah, le monde du vin. Ce délicieux univers où l’on parle de terroirs, cépages, tanins, et où, parfois, on a l’impression de passer pour un imposteur en levant son verre. Entre les dégustations où l’on vous demande de sentir les notes de truffe noire sur un fond de cuir vieilli, et les conversations où le prix du flacon semble plus important que le plaisir de boire, il est facile de devenir… un snob du vin.
Mais rassurez-vous, il existe des moyens simples de ne pas tomber dans ce piège élitiste. Voici donc un guide pour garder les pieds sur terre, sans jamais perdre le sourire.
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Le vin, c’est une histoire de plaisir, pas de performance
Commençons par le plus important : le vin, c’est fait avant tout pour être savouré. Oui, vous pouvez sentir, goûter, apprécier. Mais plutôt que de chercher continuellement la description la plus alambiquée possible, demandez-vous plutôt : est-ce que j’aime ça ? Est-ce que ce vin me fait sourire, me rappelle un moment, un lieu, une personne ? Une quille ne se mesure pas à son prestige mais au bonheur qu’elle procure.
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Ne vous laissez pas impressionner par les étiquettes ou les prix
Le prix d’une bouteille ne fait pas la qualité du vin, ni votre valeur en tant que buveur. Un vin à 10 euros peut être aussi délicieux, voire plus, qu’un grand cru qui aligne les zéros. Et si vous avez envie de boire du vin en cubi, faites-le, sans honte. D’autant plus que ce format n’est pas uniquement destiné aux breuvages médiocres, contrairement aux idées reçues.
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Parlez de vin comme vous parleriez d’un bon plat
Vous n’avez pas besoin d’un vocabulaire de sommelier pour vous délecter d’un vin. Si vous sentez des fruits rouges, dites-le. Si vous trouvez que ça goûte un peu comme la confiture de votre grand-mère, dites-le aussi. L’authenticité est la clé.
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Ne craignez pas de poser des questions… même les plus basiques
Dans le milieu du vin, il y a souvent une peur de paraître ignorant. Pourtant, poser des questions, c’est la meilleure façon d’apprendre. Demandez ce que veut dire « empyreumatique », ou pourquoi tel vin est plus cher qu’un l’autre. Vous verrez, les vignerons aiment partager leur passion, et se réjouissent de la sincérité et la curiosité.
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Le vin, c’est du partage et de la convivialité
Rappelez-vous que le vin accompagne des moments, des repas, des rires, des discussions. Ce n’est pas un trophée à exhiber, ni un moyen de montrer qu’on est supérieur. Invitez des amis, échangez des bouteilles, testez des flacons inconnus ensemble. Ouvrez votre cercle et votre cave, n’en faites pas un club privé.
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Souriez face aux codes et aux traditions rigides
Température de service, verres spécifiques, accords mets-vins : les règles s’enchaînent et ne se ressemblent pas. C’est bien, mais ce n’est pas une prison. Toute règle a son exception, et le goût restera toujours subjectif. Si vous préférez boire votre rouge légèrement frais ou votre rosé toute l’année, faites-le.
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Apprenez à reconnaître et combattre le snobisme, y compris en vous-même
Enfin, un conseil crucial : le snobisme ne vient pas que des autres, il peut s’installer en vous sans que vous vous en rendiez compte. Ce petit sentiment de supériorité quand vous parlez de vos dégustations, cette envie de corriger les autres, cette peur d’être « pris pour un ignorant »…Soyez vigilant. Soyez un amoureux du vin, un buveur heureux, un partageur de moments. Le vin est un monde merveilleux, mais il doit rester un monde ouvert, joyeux et accessible.